Sonnet de l'île de Ré
La mer emporte au loin ses souvenirs passés
Lui laissant ses regrets refléter l'horizon
Le jour finit, la vie s'enfuit pour jamais
Avec l'immensité pour unique prison
Il est bien loin ce temps où l'écume des flots
Effleurait l'avenir d'une heureuse insouciance
Que n'a t il su alors qu'il lui faudrait bientôt
Affronter cet exil et cette insignifiance
Lors, le néant n'est rien pour qui sait le combler
Mais il est effrayant pour le vil déserteur
Qui au seuil du trépas sent le temps lui manquer
Implorant un pardon o combien salvateur.
Mais l'infini est sourd aux plaintes du damné
La mer l'emporte au loin sans aucune splendeur.
(Ch. Le Boulanger 19/08/17)